François, sculpeur de cuillères en bois, Dijon, Bourgogne.

J’ai hérité de mon père, ours hivernant à l’année dans son atelier, le goût du travail manuel. Ajoutez à cela une forte attirance pour le règne végétal, que j’exprime en mangeant les petites plantes et en sculptant les grandes, et vous aurez un tableau assez approchant de l’auteur de ce blog, sculpteur sur bois amateur.

La sculpture des cuillères en bois n’est pas mon métier, ce n’est pas un commerce, juste une passion. Pour la satisfaire, j’ai décidé de la nourrir en réalisant tout un bestiaire de cuillères dans les bois des différentes essences d’arbres qui peuplent les forêts, de France pour commencer (162 essences répertoriées), mais pas uniquement. Ma quête consiste donc à trouver toutes ces essences pour alimenter ma passion et mon petit atelier de sculpture.

Si vous possédez quelques morceaux de bois d’une essence non présentée sur ce blog (voir le tableau des essences et cuillères en bois), qu’elle soit indigène ou exotique, ou si vous voulez en savoir plus sur la sculpture de cuillères en bois, n’hésitez pas  me contacter.

Au delà du bois, au delà de la matière, il y a un être végétal incroyable que nos anciens ont appris à connaître et à respecter. Ce savoir est précieux, il faut le partager et le préserver. C’est pourquoi j’enrichis chaque article de ce blog d’informations d’ordre ethnobotaniques.

François, sculpteur de cuillères en bois, Dijon, Bourgogne.

Pour me contacter : [email protected]

40 cuillères sculptées sur les 200 essences recensées
20%
53 essences trouvées sur les 200 essences recensées
26%

Pourquoi 200 cuillères ?

Il y a plus de 60.000 espèces différentes d’arbres dans le monde… mais « seulement » 137 essences « régulières » en France recensées par l’ONF, auxquelles s’ajoutent divers ligneux non recensés, comme des lianes et des arbustes, ainsi que d’autres essences bien acclimatées, généralement ornementales. Soit un total, selon moi, d’environ 200 essences. 

Toutes ces essences sont recensées ici, dans un tableau où j’indique quel bois j’ai en stock et quelles cuillères en bois sont déjà sculptées. 

Et puis, dans les jardins botaniques, dans les arboretums, dans les jardins des uns et des autres, vivent de magnifiques expatriés… de quoi apporter un peu d’exotisme à mon bestiaire ! 

Au final, mon objectif est de sculpter a minima 200 cuillères différentes dans les 200 essences répertoriées.

Décembre 2018 : 40 cuillères sculptées !

20% des cuillères du défi

Voici 1 année passée et un premier cap est franchi : j’ai sculpté 40 cuillères différentes dans 40 essences de bois. J’ai donc franchi un cap symbolique en sculptant 20% des cuillères du défi ! La photo ci-contre (cliquez sur l’image pour l’agrandir) illustre cette étape importante.

2019 : des voyages de recherche pour trouver de nouvelles essences de bois

L’enjeu est aujourd’hui de renouveler mon stock de bois. J’ai seulement une douzaine d’essences en stock, de quoi tenir 2-3 mois… mas j’ai heureusement quelques pistes pour m’approvisionner cet hiver. 2019 va donc être l’occasion d’organiser des voyages de recherche pour collecter la quarantaine d’essences de bois nécessaires en 2019. Quatre voyages sont d’ores et déjà prévus : le Morvan, le Jura, l’Aveyron et la Sardaigne. Il feront l’objet prochainement d’articles spécifiques sur le site.

ETHIQUE

Des êtres vivants

Ethnobotaniste amateur, adepte de la cueillette des plantes sauvages pour me nourrir et me soigner, randonneur chaussant du 43 à crampons, je m’autorise le fait de cueillir, couper et quelquefois « maltraiter » malgré moi le règne végétal.

Pour autant, je prête attention à mes pas, j’altère a minima, je prélève juste ce dont j’ai besoin.

Étonnement, je porte un regard différent sur les ligneux. C’est peut-être le fait de leur taille, plus proche de l’animal que je suis. Une branche, c’est comme un bras. Vous ne l’amputez à la scie qu’en dernier recours, non ? J’ai donc des scrupules à couper des ligneux vivants.

Arbres, arbustes, arbrisseaux et lianes vivent, comme nous, et se préfèrent sans doute entiers qu’éparpillés.

Du coup, dans ma quête de bois pour un usage aussi peu vital que la sculpture de cuillères…, je m’impose quelques règles :

  • valoriser les pièces de bois secs,
  • accepter les pièces déjà coupées,
  • ne prélever que des pièces vivantes condamnées (arbres malades, branches cassées, pliées sous une chute…).

Les humains, des animaux tous petits

Qui n’a jamais admiré un arbre, pour sa beauté, ses fruits, sa taille ou son âge ? Il est des arbres à côté desquels on ne peut qu’être admiratifs, redevables, respectueux. Et puis, avez-vous entendu parler de toutes ces observations sur la « conscience » des arbres ? Il communiqueraient entre eux, s’entraideraient, que sais-je encore.

Un petit homme escalade un séquoia géant

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